Si profondes que soient nos différences,

elles restent superficielles.

Et ce qui nous différencie est infime,

comparé à ce que nous avons de semblable.

La meilleure façon pour nous de vivre en paix, de nous estimer

et de nous aimer est donc de garder l’esprit fixé sur notre dénominateur commun.

Celui-ci porte un nom magnifique : l’Homme.

Dominique Pire


Notre histoire


Le projet visionnaire de Dominique Pire

Né à Leffe, près de Dinant, le 10 février 1910, Dominique Pire rejoint à 18 ans l’ordre des Dominicains en entrant au couvent de la Sarte à Huy. Ordonné prêtre à Rome en 1934, il y poursuit un doctorat en théologie.

 

En 1949, il découvre la détresse des personnes déplacées (DP) de l’Est de l’Europe, échouées dans des camps sur le sol de l’ancien Reich. En particulier, celle du « Hard Core » (le «résidu»), près de 250 000 vieillards, malades, infirmes ou femmes et enfants sans soutien.

« Ils sont assis dans une gare, sur leur valises, à attendre un train qui ne viendra jamais »

Il décide alors d’agir et, entouré d’amis et de bénévoles, il lance une grande opération de parrainage : échanges de courriers, envois de colis. L’objectif est de rendre espoir à ces laissés pour compte, de créer des liens.

l'Aide aux Personnes Déplacées était née.

Entre 1949 et 1962, 18 000 réfugiés seront parrainés grâce à l’organisation, mais la formule a ses limites :  il faut sortir ces gens des camps.

En 1950, un premier home pour réfugiés âgés est alors ouvert à Huy, suivi de 3 autres, à Esneux, Aartselaar et Braine-le-Comte.

Ce sera ensuite la création de 7 «Villages Européens» destinés à l’accueil de familles.

 

Le fil conducteur de ces actions, c’est avant tout un état d’esprit, un leitmotiv qui guidera Dominique Pire jusqu’à sa mort.

A l’aube de la construction européenne, il plaide pour une «Europe du Coeur » qui ne serait pas seulement économique ou politique mais humaine et fraternelle, au-delà des clivages idéologiques, culturels ou religieux.

 

Il lance en Belgique et dans toute l’Europe une vaste campagne et dont le but n’est pas simplement de récolter des fonds (l’association ne bénéficie alors d’aucun subside public) mais de susciter partout des initiatives locales solidaires.

Un village européen

En 1958, ll recoit le Prix Nobel de la Paix pour son action en faveur des réfugiés et, surtout, pour l’esprit qui anime cette action. Cette reconnaissance lui confère une renommée internationale qu’il entend mettre au service de la paix et de la fraternité dans le monde entier : l’ « Europe du Coeur » fait place au « Monde du Coeur » qui se traduira par la création de nouveaux projets : les Parrainages Mondiaux, Les Iles de Paix, l’Université de Paix. Projets qui prendront ensuite leur autonomie pour devenir des associations indépendantes.

 

Dominique Pire disparaît en janvier 1969.

La relève

En Belgique, l’Aide aux Personnes Déplacées continue sa mission initiale d’accueil et d’aide aux réfugiés.

Dans les années 70, l‘association vient en aide aux opposants de nombreuses dictatures latino-américaines ainsi qu’aux réfugiés du Sud-Est asiatique.

Au début des années 80, l’association structure des groupes d’accueil, les informe et leur confie des familles de réfugiés. Elle sensibilise le public qu’elle mobilise pour trouver des logements, encadrer la scolarité des enfants. Elle assure un suivi social, toujours grâce à l’implication de bénévoles et au soutien de donateurs. Une partie du home de Braine-le-Comte est transformée en maison de transit pour ces nouveaux réfugiés, la seule en Belgique.

En 1985, l’Aide aux Personnes Déplacées est enfin reconnue par les pouvoirs publics et reçoit un financement qui permet de salarier 3 assistantes sociales à temps plein. Une reconnaissance bienvenue après 36 ans d’actions sur le terrain !

Aujourd'hui, l’ASBL compte 6 assistantes sociales, 4 formateurs et 2 éducateurs, toujours entourés d’un réseau de bénévoles et de donateurs.

70 ans après sa création, elle reste fidèle aux valeurs de son fondateur.



Les autres associations fondées par Dominique Pire

Service d’entraide familiale

 

Dès 1940, le Service d’Entraide Familiale met à la disposition de familles en difficulté de la région hutoise des aides ménagères et familiales. Par la suite, ce type de travail est repris par des services d’aides familiales privés ou officiels. En 1981, pour faire face à de nouveaux problèmes, notamment la crise du logement, le SEF ouvre une maison d’accueil avec pour objectif l’insertion ou la réinsertion d’adultes et de familles en difficulté. Une seconde maison ouvrira en 1992. Le SEF reste de nos jours un lieu d’accueil, d’échange et d’écoute pour toute personne en difficulté, sans-abri ou en rupture de famille et d’amis.

Université de Paix

 

 

A son origine en 1960, l’Université de Paix se voulait un lieu de rencontre pour des jeunes du monde entier qui venaient s’y former au dialogue fraternel. C’était un lieu de partage intellectuel de savoirs et de cultures. Depuis plus de 20 ans, le travail concret de l’Université de Paix est axé sur la gestion positive des conflits.

Iles de Paix

 

 

Depuis 1962, l’ASBL Iles de paix travaille en partenariat avec des populations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine déterminées à améliorer leurs conditions de vie de façon durable et responsable : il s’agit de les amener à acquérir une capacité autonome de développement. Parallèlement, l’association joue un rôle de sensibilisation aux questions de développement dans les pays du Nord.

Action Développement Parrainages Mondiaux

 

Issue de l'Aide aux Personnes Déplacées, ADPM a repris le programme " Parrainages Mondiaux " dès 2001. L'association développe aujourd'hui divers programmes de parrainages individuels ainsi que des parrainages projets dans le domaine de l'éducation et la formation professionnelle des enfants et jeunes réfugiés ou déplacés, au Liban, au Burundi et au Rwanda.